En janvier 2023, la 18e UHFP mettait en lumière les profondes transformations auxquels tous les secteurs sont confrontés (écologique, numérique, économique, sociale, etc.). On y soulignait le rôle majeur des acteurs de la formation pour accompagner leurs publics à comprendre et faire face à ces mutations.
Contestations, démissions, automatisation des tâches, disparition d’emplois intermédiaires … les inégalités sociales se creusent. Transformations des métiers, généralisation de l’IA générative, innovations soulèvent des interrogations et nécessitent d’accompagner les populations les plus fragiles. Le travail demeure l’un des moyens de répondre à ces grandes transformations et la formation, son meilleur outil.
En 2025, la 19e UHFP permettra de réfléchir aux atouts de la formation professionnelle pour répondre aux grands enjeux sociétaux et participer à l’amélioration des conditions de travail et à une performance durable.
1600 décideurs, professionnels des secteurs privé et public, chercheurs, acteurs « historiques » de la formation et start-up examineront ensemble comment et à quelles conditions, dans une société mondialisée mais de plus en plus fragmentée, la formation professionnelle tout au long de la vie reste un atout considérable pour enrichir les compétences des personnes et des territoires.
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Les citoyens français et européens sont en demande d’actions climatiques « justes » et égalitaires pour les individus comme pour les territoires (emplois, coûts, bénéfices). Comment créer un discours « désirable » de la transition écologique pour transformer les emplois et soutenir le vivre ensemble ? Comment faire évoluer les représentations sociales et culturelles pour aboutir à un monde collectif « soutenable ». La formation professionnelle a un rôle crucial à jouer.
Le travail est bien au cœur des préoccupations de tous : jeunes accédant à leur premier emploi, seniors en fin de carrière, chômeurs, personnes peu qualifiées ou cadres très diplômés qui remettent eux aussi en cause leurs conditions de travail ou du moins réinterrogent le sens du travail. Il est plus que jamais nécessaire de s’appuyer sur les différentes modalités de formation pour reconnaître des qualifications et permettre aux moins qualifiés d’accéder à une certification pouvant sécuriser leur parcours professionnel à venir. Mais aussi de penser des organisations du travail – apprenantes – capables de répondre aux défis des transitions écologiques, numériques, démographiques, géographiques. Le management et la formation des managers s’avèrent être une des clés de ces transformations.
A noter dans vos agendas
- La 19e édition de l’UHFP aura lieu les 22, 23 et 24 janvier 2025, au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes.
- En amont, Centre Inffo organisera les 4e Rencontres Formation-Compétences des Outremer le 21 janvier 2025 à Cannes, en lien avec les collectivités ultramarines.
Le programme
Pendant l’ensemble de l’événement, rencontrez nos partenaires
sur l’espace d’exposition, au coeur du Palais des Festivals et des Congès
Mercredi 22 janvier 2025
De 13h à 18h30
9h – 16h
Arrivée des navettes de l’aéroport de Nice
13h
Ouverture des portes de l’événement
14h15 – 18h30
Plénières d’ouverture
Allocutions
Conférence inaugurale et tables rondes
20h30
Dîner assis dans un cadre exceptionnel
Jeudi 23 janvier 2025
De 9h à 18h
9h – 12h30
Ateliers, conférences, tables rondes
Learning expedition
12h30 – 14h
Cocktail déjeunatoire
14h15 – 18h
Ateliers, conférences, tables rondes
Learning expedition
20h30
Cocktail dînatoire et soirée
Vendredi 24 janvier 2025
De 9h à 14h
9h – 10h30
Ateliers et conférences
10h30 – 12h30
Séance plénière de clôture
12h30
Cocktail déjeunatoire et fin de l’événement
14h
Départ des navettes vers l’aéroport de Nice
Les thèmes principaux
Défi 1 – L’émancipation, un enjeu de société
Donner à chacun les clés du monde d’aujourd’hui et de demain
Un niveau d’émancipation renforcé
De longue date, l’éducation et la formation ont constitué le socle de l’émancipation des personnes, en ouvrant la voie vers la connaissance, l’autonomie et la responsabilité, ferment des sociétés démocratiques. Aujourd’hui, nos démocraties sont mises à l’épreuve. Chaque moment de notre vie quotidienne et de notre activité professionnelle nous confronte à l’infobésité, aux influences revendiquées sur les réseaux sociaux, à la création d’artefacts par l’intelligence artificielle générative et à la désinformation utilisée comme arme de guerre. Conduire à l’émancipation redevient une nécessité pour développer collectivement un esprit critique capable de distinguer le vrai du faux et de résister aux influences de toutes natures.
L’émancipation se joue également au niveau des territoires : définir les compétences stratégiques qui permettront aux territoires de se différencier, de garder et développer des emplois. Régénérer le tissu économique pour l’avenir devient un enjeu de souveraineté. L’UHFP sera l’occasion d’un premier bilan de grandes opérations soutenues par les pouvoirs publics (PIA, PIC, France 2030), associant localement industries, économies locales et offre de formation.
De nouvelles valeurs émergentes
Confrontée aux ruptures et poches d’exclusion générées par les grandes transitions en cours, notre société se fragilise. Elle se fragmente, devient clivée et perméable aux tensions. Prendre soin des personnes et des organisations, réparer devient un préalable pour rétablir une confiance entamée et construire des projets dans la durée. L’entreprise se doit d’affirmer ses propres valeurs pour susciter l’engagement de ses salariés, au risque de se voir désertée rapidement et de connaitre des turn-over importants.
Quelle place tient la formation professionnelle dans l’accompagnement aux grandes transitions ?
L’UHFP permettra un état des lieux sur les avancées, stagnations, régressions en matière de transition écologique. La transition numérique se traduit par la poursuite de la digitalisation des métiers, l’impact de l’IA (générative ou non) sur le travail. Elle fera un zoom sur les autres transformations sociétales à prendre en compte : vieillissement de la population, migrations et réfugiés, métropolisation vs développement des villes moyennes et désertification de certaines zones rurales, mobilités et inégalités, nouvelles revendications et demande de plus d’inclusion.
Le 1er axe de l’UHFP 2025 et ses déclinaisons vous permettront d’actualiser et d’approfondir votre connaissance de ces diverses transitions en cours ou émergentes. En soulignant les tendances apparues récemment, ils faciliteront aussi la compréhension et la projection de leurs impacts pour le secteur de l’éducation et de la formation et pour tous les types d’opérateurs de l’accompagnement et du développement des compétences.
Défi 2 – (Re)donner du sens au travail
Inscrire la formation au cœur du travail
Dégradations des conditions de travail
Toutes les recherches et les enquêtes françaises et européennes constatent que les conditions de travail se sont dégradées. Alors que les Français affichent le pourcentage de taux d’attachement au travail le plus élevé en Europe, ils posent des exigences fortes sur les conditions de travail : un niveau de rémunération satisfaisant, l’intérêt du poste, la compatibilité des valeurs de l’entreprise avec leurs propres valeurs, une sociabilité encouragée. De manière générale, la valeur travail est questionnée et pas uniquement par les jeunes générations.
Une des questions cruciales pour l’entreprise aujourd’hui n’est plus de savoir comment motiver les salariés pour partir en formation, mais d’abord comment les réconcilier avec le travail et lui donner du sens.
La place de la formation au travail
Comment la formation professionnelle peut redonner du sens au travail ? Comment inscrire la formation au cœur du travail : apprendre du travail et en situation de travail est le BA-BA avec l’apprentissage, l’alternance, la Fest, l’Afest, la VAE. Prendre en compte le travail réel, identifier les besoins en compétences des entreprises et y répondre au plus vite par une offre de formation adaptée et réactive est un enjeu fort porté par les branches professionnelles et les Régions.
Si la grande majorité des métiers sont plutôt recomposés que transformés (par l’IA Générative ou la décarbonation par exemple), il importe de former au plus vite aux nouvelles compétences qui apparaissent et ainsi pouvoir renforcer l’attractivité des métiers.
De nouvelles organisations du travail
Soutenues par les acteurs du développement des compétences, les entreprises mobilisent l’intelligence collective pour faciliter l’engagement de leurs collaborateurs. Ainsi, expérimentations, innovations, espaces de discussion et de dialogue redessinent les organisations du travail de demain. La prise de responsabilité, les actions intergénérationnelles, la création de solidarités propices à l’acquisition de compétences, à l’autonomie et au sentiment d’utilité, sont autant de ressources pouvant améliorer la qualité des emplois et du travail en général.
Le 2e axe de l’UHFP 2025 et ses déclinaisons vous permettront de comprendre les transformations du travail et des emplois à l’aune des transitions. De s’interroger sur les conséquences de la baisse des coûts du travail à tout prix depuis plusieurs décennies, de la place de l’intergénérationnel notamment dans la transmission des savoirs. L’écologisation des compétences et l’introduction de l’IA générative dans de nombreuses professions seront aussi mises en perspective. Les acteurs engagés et mobilisés par la recherche et le déploiement des innovations requises expliciteront leurs retours d’expérience, leurs ambitions dont vous pourriez être demain pleinement partie prenante.
Défi 3 – Repenser la question de la performance des individus et des organisations
Viser une performance durable, par tous et pour tous
L’excellence moteur de la performance
Au cours de l’été 2024, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris ont constitué une remarquable chambre d’écho pour le mot « performance », en mettant à l’honneur les performances individuelles et collectives des sportifs de haut niveau. Que nous enseigne ce type de performance, synonyme d’exploit, qui vise l’excellence ? Symbole du dépassement de soi, au prix d’efforts parfois surhumains sur le long terme, elle est un moteur exceptionnel d’engagement et a pour objectif une reconnaissance suprême. Néanmoins, comme dans le domaine des arts et des concours professionnels de haut niveau, cette performance individuelle ne peut exister sans soutien collectif. Le lauréat sur le podium a bénéficié d’un entourage professionnel qui a œuvré à réunir toutes les conditions favorables. Reproduite chaque jour, cette performance exceptionnelle serait usante et même contreproductive.
La performance durable
La détérioration de la qualité des emplois et des conditions de travail nuit à la performance individuelle et collective. Face à ce constat, certaines entreprises (et plus particulièrement en Europe du Nord) ont fait le choix de recourir à des organisations développant en continu l’apprentissage des collaborateurs, leur autonomie et leur participation aux prises de décision. Une reconnaissance et une responsabilisation perçue comme la clé de voûte de la performance individuelle et collective. C’est aussi former les managers à s’interroger sur le caractère durable ou non de la performance, dans un monde aux ressources naturelles limitées et aux transformations incessantes (changement des outils de travail, de direction, reconfiguration des postes, déménagement …). La recherche de la diversité de profils et de qualifications différentes sont autant d’éléments de performance.
La performance « ordinaire »
Dans chaque contexte professionnel, la performance est de mise car elle permet d’atteindre les résultats visés. Souvent moins spectaculaire, elle est adaptée à un objectif fréquemment reproductible, et organisée en maîtrisant tous les aléas. Passer de la compétition à la coopétition, renforcer la cohérence entre objectifs et moyens, rendre les acteurs du travail parties prenantes de l’organisation, définir les modalités de reconnaissance de la performance, accepter ponctuellement des périodes de moindre performance pour s’adapter aux transformations en cours, autant d’atouts pour réussir la performance sans créer de tensions inutiles.
Le 3e axe de l’UHFP et ses déclinaisons permettront d’identifier les conditions de la performance en milieu professionnel, de comprendre comment le fait d’associer des personnes à l’organisation de leurs activités et à des prises de décision en fonction du travail réel peut soutenir la performance. DRH, OPCO, fédérations professionnelles, réseaux consulaires, etc., présenteront comment faire jouer au mieux les outils de la RSE au service de la performance collective : parité, diversité, inclusion, préoccupations environnementales…
Défi 4 – Elargir la diversité des modalités de l’apprendre et de l’accompagnement aux transitions
La transformation des métiers et activités des acteurs de la formation
Digitalisation et IA Générative
Depuis l’introduction massive de Chat GPT dans les organisations, le débat sur l’IA Générative fait rage, notamment dans l’écosystème de la formation. Quels sont les atouts, les risques, les limites de son utilisation pour les formateurs comme pour leurs apprenants ? L’IA G questionne les transformations des métiers de la formation. Le rôle de sachant glisse à celui de facilitateur ou d’accompagnant des reconversions et transitions professionnelles. Ces débats soulignent une fois de plus la place du travail demain et celle de la formation pour faire face aux nouveaux défis.
Innovations et pédagogies (il)limitées
Cette innovation comme tant d’autres dans le domaine du digital posent la question de la sobriété énergétique et celle de l’inclusion. En effet, la rapidité des transformations digitales laisse encore de côté de trop nombreuses personnes qui n’en comprennent ni les codes, ni les utilisations possibles ou n’y ont tout simplement pas accès. Quelles autres innovations, notamment pédagogiques permettent de développer les compétences de tous les actifs ? Pairagogie, tutorat et mentorat, communautés apprenantes, théâtre forum, design thinking, développement personnel, etc. Comment prendre en compte les diverses formes d’intelligence (émotionnelle, relationnelle, expérientielle…) ?
De nouvelles certifications et modalités revisitées
Faire face aux grandes transformations, c’est aussi accepter de renouveler les cadres d’action technique (juridique, financier) des acteurs de l’accompagnement et du développement des compétences. Comment de nouvelles certifications, l’ajustement des processus de qualité, la généralisation de la VAE inversée ou la simplification des parcours de financement peuvent répondre aux pénuries de main-d’œuvre des secteurs en tensions ? Mais aussi aux aspirations des personnes. Ces dernières années, les nombreux financements publics dans le champ de la formation professionnelle ont permis d’expérimenter mais aussi de rassembler des acteurs territoriaux œuvrant au développement des compétences. Quels ont été leurs outils, solutions, erreurs ou ajustements pour répondre aux mutations sociétales ?
Le 4e axe de l’UHFP et ses déclinaisons préciseront les nouveautés de la réglementation de la formation professionnelle comme outil facilitateur de la relation entre travail et formation. Ils décrypteront les différents modes de gouvernance et les dispositifs qui y sont liés. Au-delà des questions de gouvernance, de certification ou de qualité, les professionnels témoigneront des transformations de leur métier, de leurs expérimentations, de leurs engagements, de leurs outils techniques ou méthodologiques pour encourager les évolutions des acteurs du secteur de l’accompagnement et du développement des compétences.
Ces 4 défis sont autant d’axes de recherche, de stratégies et de politiques des entreprises, d’investissements privés et publics, de développements continus, d’innovations de rupture, d’enjeux de professionnalisation. Tous doivent être débattus et mis en commun. Nous avons la conviction qu’un tel partage est la condition sine qua non pour sortir des opérations « en silo », accompagner ensemble les transitions souhaitables et visées et pour construire une France solidaire et performante.